Quatre minutes trente de bonheur...
Cela fait quatre ans qu'on se croise entre 9H30 et 9H45.
C'est entre son dixième kilomètre et mon cinquième que nos chemins empruntent alors un tronçon commun de quelques centaines de mètres...Un faux plat assez traître qui serpente dans la colline , on règle nos foulées et c'est l'occasion d'échanger des bribes de vie . A mots comptés on a tissé une amitié vagabonde.
Je crois qu'elle ralentit un peu à ce niveau du parcours pour m'attendre...
C'est surtout elle qui parle, parce que moi, j'ai le souffle court à suivre son rythme et mes jambes font sécession...
Elle court depuis dix ans , chaque matin.
Dix kilomètres et quel que soit le temps .
" Tu ne progresses pas , tu t'écoutes trop " me dit-elle, en me jetant un regard en coin...
Elle me raconte aussi, tout ce qu'elle va faire en rentrant, tailler les lauriers, faire ses vitres, et décrocher tous les rideaux,
" Tu peux venir voir, chez moi tout est nickel" déclare t-elle avec fierté.
Elle trouve son mari déjà vieux avec son journal , ses pronostics hippiques et ses petites habitudes de retraité ...
Antoinette , elle, n'a que soixante et seize ans...et une énergie incroyable!
Mamz'Elle
le 28.03.07 à 09:11
dans Des étoiles comme s'il en pleuvait...
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Commentaires
si on jouait
Merlin - 28.03.07 à 19:20 - # - Répondre -
Petite question : pourquoi "quatre minutes trente" seulement ?
et autre question (technique) : comment insérer une chanson sur Viabloga (dans vos comm.) : je n'y arrive pas. Voici le code source :
Je vous embrasse.
Bibi - 28.03.07 à 22:50 - # - Répondre -
← CQneFpasD
Bibi, il faut relire l'énoncé, voyons ! Quelques centaines de mètres, c'est la distance sur laquelle nos coureuses peuvent se parler. Qu'elles parcourent régulièrement chaque jour en 270 secondes. Antoinette ralentit. Par exemple, faisons l'hypothèse qu'elles trottinent ensemble a 8 km/h. A mon avis leur parcours commun est d'environ 350 metres. CQneFpasD.
tilly - 29.03.07 à 09:18 - # - Répondre -
← Re: CQneFpasD
Tilly si tu es aussi forte en calcul ( oui, bravo on court ensemble sur moins de cinq cent mètres , et quatre minutes c'est le temps maximum où elle accepte de ralentir , après elle fait des moulinets avec ses bras et repart bon train chez elle..me plantant là sans autre forme de mise en garde) qu'en course à pied , tu as toutes les chances d'un classement honorable dans ta catégorie de benjamine!
MamzElle - 29.03.07 à 12:12 - # - Répondre -
← Re:
Bibi, quatre minutes trente où je n'ai pas le droit de me plaindre ni d'abandonner !!
je n'ai jamais atteint le seuil où les endomorphines me rendent euphorique ou accro de la course à pied, donc courrir reste une petite souffrance ,
Elle a l'âge de ma mère et elle finit son parcours avec une facilitè déconcertante , (et elle fait en plus 120 KMS par semaine de vélo d'appartement en regardant la télé!) , j'aurai trop la honte si j'abandonnais .
Merci pour la musique , j'adore!
MamzElle - 29.03.07 à 12:21 - # - Répondre -
...youpi !!! ça a marché !
il faut coller le code source et ensuite le bandeau apparaît, une fois la validation effectuée.
Que de bonheur !
Bibi - 28.03.07 à 22:52 - # - Répondre -
Merci Antoinette et merci MamZelle, ca rassure, 76-10 = 66, ca va, j'ai encore quelques années, pas beaucoup, pour me décider à me remettre en marche.
Il y a longtemps, j'ai participé à quelques Paris-Versailles. Je suis très fière des quatre ou cinq médailles que j'ai ramenées (tout participant en touche une !). Je parcourais les presque 17kms à la marche rapide (en 2h 15) au milieu de 20000 joggers. J’étais déjà parmi les vétérans, mais je côtoyais quelques magnifiques septua-ou-octogénaires qui forçaient mon admiration. Je m’étais promis alors, que chaque année, jusqu'à mes …zans je prendrais le départ de cette belle course. Et puis, de petit renoncement, en petite lâcheté, de petit bobo, en grosse flemme, je ne suis plus allée au rendez-vous de fin septembre au pied de la tour Eiffel. L’année prochaine, chiche ? Mouais, mais il faudrait que je m’entraine… 76 – 10 = 66. Va pas falloir hésiter trop longtemps…
tilly - 29.03.07 à 08:41 - # - Répondre -
Et ben, moi, je vous dis : chapeau les filles !! (Tilly, tu es une fille, il me semble :-) Et Antoinette m'épate encore plus... Parce que le footing est une souffrance aussi pour moi, je n'ai jamais non plus atteint le seuil où les endorphines font leur doux travail euphorisant. C'est pour cela que je nage tous les vendredis soirs et j'ai la grande fierté de vous annoncer que le crawl, ça y est : je sais faire ! (Depuis quelques mois). Je n'y croyais plus tellement ça a été long et difficile.
Je t'enverrai d'autres chansons, alors, Mamzelle... si j'y arrive.
Je t'embrasse, vous embrasse
Bibi - 29.03.07 à 18:23 - # - Répondre -
endorphines et plaisir
Je l'avoue, je ne réussis pas non plus à atteindre le 7ème ciel du jogging. C'est toujours la victoire de la motivation ("allez, on y va !") plutôt que du désir. Mais j'adorerais avoir cette petite tranhe matinale, 4mn30 qu'on attend avant, et dont on se souvient après. Je suis sûr, Mamzelle, que vous courez plus vite, ou plus légèrement, après ces 4mn30...
Docthib - 30.03.07 à 08:56 - # - Répondre -
← Soupir...
TRANCHE, pas tranhe. Quelle tronhe de cake je fais... (héhé)
Docthib - 30.03.07 à 08:58 - # - Répondre -